Voir Jésus
« Nous voudrions voir Jésus » (Jn 12, 21) : telle est la demande adressée à Philippe par « quelques grecs montés à Jérusalem ». Cette prière d’invocation nous pouvons la faire nôtre. Dans l’approfondissement de la liturgie qui anime notre carême, nous désirons « voir Jésus ».
La liturgie révèle, manifeste, célèbre Jésus. Non seulement nous pouvons le voir mais aussi le toucher, le sentir, l’entendre faire l’œuvre de son Père. Et les fêtes pascales qui approchent vont le déployer.
Rappelons-nous que la célébration de la Pâque du Seigneur est célébrée chaque dimanche. Mais, très tôt, l’Église a souhaité solenniser encore plus, chaque année, cette Pâque du Seigneur comme un grand pèlerinage où nous allons au cœur de la foi.
Le n°2 de Sacrosanctum Concilium de Vatican II sur la liturgie l’exprime avec une grande profondeur : « En effet, la liturgie, par laquelle, surtout dans le divin sacrifice de l’Eucharistie, « s’exerce l’œuvre de notre rédemption », contribue au plus haut point à ce que les fidèles, en la vivant, expriment et manifestent aux autres le mystère du Christ et la nature authentique de la véritable Église.
Car il appartient en propre à celle-ci d’être à la fois humaine et divine, visible et riche de réalités invisibles, fervente dans l’action et adonnée à la contemplation, présente dans le monde et cependant en chemin. Mais de telle sorte qu’en elle ce qui est humain est ordonné et soumis au divin ; ce qui est visible à l’invisible ; ce qui relève de l’action à la contemplation ; et ce qui est présent à la cité future que nous recherchons.
Aussi, puisque la liturgie édifie chaque jour ceux qui sont au-dedans pour en faire un temple saint dans le Seigneur, une habitation de Dieu dans l’Esprit, jusqu’à la taille qui convient à la plénitude du Christ, c’est d’une façon admirable qu’elle fortifie leurs énergies pour leur faire proclamer le Christ, et ainsi elle montre l’Église à ceux qui sont dehors comme un signal levé sur les nations, sous lequel les enfants de Dieu dispersés se rassemblent dans l’unité jusqu’à ce qu’il y ait un seul bercail et un seul pasteur. »
Bon dimanche, bonne célébration du mystère pascal.
Père Jean-Baptiste, curé.