A l’école de Jésus
Les disciples se sont mis, depuis un bon moment, à la suite de Jésus. Ils ont vécu à son école. Alors, le maître pose la question de son identité à ses disciples. « D’après ce que disent les hommes ? » Mais c’était une entrée en matière du pédagogue. La question importante est : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » C’est bien l’interrogation ultime. À la suite de l’expérience apostolique – particulièrement de Pierre – l’Église propose dans sa catéchèse (qui n’est pas seulement réservée aux enfants et qui veut dire « faire résonner » la parole du Christ) de faire l’expérience de cette marche à la suite de Jésus. Et, nécessairement, à un moment le disciple, ou l’apprenti-disciple, entendra la question : « et toi, que dis-tu de moi ? ». C’est vraiment la mission fondamentale de l’Église d’offrir, de proposer à tous, cette rencontre qui est source de l’action de grâce de st Paul dans la 2ème lecture. St Jean-Paul II le rappelait dès 1979 : « le but définitif de la catéchèse est de mettre quelqu’un non seulement en contact mais en communion, en intimité avec Jésus-Christ : lui seul peut conduire à l’amour du Père dans l’Esprit et nous faire participer à la vie de la Trinité Sainte. » Dans l’Esprit Saint, l’écoute attentive de la Parole, la célébration de la liturgie sont vraiment les hauts-lieux de la Révélation et de la rencontre. Saint Pierre reçoit de Jésus la mission d’authentifier les expériences spirituelles de ceux qui accueillent la Bonne Nouvelle. Ces expériences deviennent authentiquement ecclésiales. Alors, demandons la grâce au Seigneur d’être renforcés dans notre foi et de tâcher d’en être les témoins. Notre évêque, Mgr Dognin, nous a donné une lettre pastorale sur la liturgie en juin dernier, diffusée via la nouvelle revue diocésaine. Il nous rappelle que « l’eucharistie est la source et le sommet de la vie de l’Église. » (Cf. Vatican II,
LG 11). La liturgie, l’eucharistie au plus haut point, c’est l’école de Jésus. Ce maître, par sa parole et sa vie donnée, nous enseigne, nous apprend le mystère de Dieu son Père. Alors, allons à son école. La prière d’ouverture de la messe de ce dimanche le dit de manière éminente : « Seigneur Dieu, toi qui unis les cœurs des fidèles dans une seule volonté : donne à ton peuple d'aimer ce que tu commandes et de désirer ce que tu promets, pour qu’au milieu des changements de ce monde, nos cœurs s'établissent fermement là où se trouvent les vraies joies. »
P. Jean-Baptiste, Curé.