De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux
et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint… »
De la peur au témoignage… Voilà la nouvelle situation des disciples au jour de Pentecôte. Ils étaient enfermés et voilà qu’ils s’adressent aux foules. C’est l’Esprit qui leur fait souvenir de tout ce qu’il leur a dit (cf. Jn 14, 26). Les disciples comprennent vraiment ce que Jésus a dit quand il déclare : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. ». Tout devient cohérent pour ses amis. L’Esprit Saint est bien ce maître qui nous permet de reconnaître en Jésus l’envoyé du Père et le témoin fidèle. C’est comme une nouvelle Révélation au Sinaï mais avec une loi gravée dans les cœurs qui s’adresse à tous les peuples de la terre. Luc, dans les actes des apôtres, utilise un vocabulaire très imagé pour rendre compte de cette expérience inouïe. Celui qui a été crucifié est ressuscité. C’est la source d’une paix et d’une joie infinie ; celle dont parle le pape François dans la Joie de l’Evangile. La salutation de paix de Jésus est un envoi en mission de tous ceux qui accueillent cette Bonne Nouvelle. Dieu compte sur nous pour en être les témoins. L’huile Sainte dont nous avons été marqués à notre baptême et à notre confirmation, vient dire sacramentellement cet envoi. L’évêque lors de la consécration du Saint Chrême vient souffler sur l’huile parfumée. Notre baptême et notre confirmation c’est notre Pentecôte d’aujourd’hui (Cf. Jean-Paul II). Laissons sans cesse le Christ se révéler à nous ; laissons le Christ nous offrir sa Paix et nous envoyer en mission pour être ses témoins.
Prenons le temps cette semaine de relire et de prière la séquence de Pentecôte que nous entendons à la messe avant l’Evangile :
Viens, Esprit Saint, en nos cœurs et envoie du haut de ciel un rayon de ta lumière.
Viens en nous, père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens, lumière de nos cœurs.
Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur.
Dans le labeur, le repos ; dans la fièvre, la fraîcheur ; dans les pleurs, le réconfort.
Ô lumière bienheureuse, viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tous tes fidèles.
Sans ta puissance divine, il n’est rien en aucun homme, rien qui ne soit perverti.
Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé.
À tous ceux qui ont la foi et qui en toi se confient donne tes sept dons sacrés.
Donne mérite et vertu, donne le salut final, donne la joie éternelle. Amen.
P. Jean-Baptiste