Billet du curé du 14 mai 2023

« Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent l’Esprit Saint » (Ac 8, 17).

Ce geste de l’imposition des mains est très courant dans l’Écriture et très actuel dans la vie de l’Eglise. Etendre les mains sur la tête d’une personne (voire d’un objet) est le geste le plus courant dans l’administration des sacrements, le plus riche de sens, et donc le plus expressif. Ce geste est mis en valeur par Jésus et son désir était qu’il se maintienne dans le temps : « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris » (Mc 16, 17-18). Jésus impose les mains comme signe de miséricorde, de pardon et de salut. Jésus bénissait les enfants en leur imposant les mains (cf. Mc 10, 16). Aujourd’hui, l’imposition des mains sert de pont en quelque sorte (c’est une expression de la prière d’intercession) afin que Jésus donne son amour et sa compassion. Les apôtres l’ont utilisée surtout pour transmettre le don de l’Esprit Saint, et aujourd’hui l’Église aussi l’utilise dans l’administration de tous les sacrements.

C’est un geste de demande de bénédiction à Dieu et d’envoi en mission. Il va être réalisé bien souvent en ces jours. Pensons à la confirmation. 6 jeunes de notre paroisse vont recevoir ce sacrement.
L'évêque (cette année son vicaire général) dira : « Dieu très bon, Père de Jésus, le Christ, notre Seigneur, regarde ces baptisés sur qui nous imposons les mains … ». Pensons à Jean et Samuel qui recevront l’ordination presbytérale « par l’imposition des mains et le don de l’Esprit Saint pour l’annonce de l’Évangile, … » (le 25 juin à la cathédrale).

Cette imposition des mains est aussi un sacramental. Elle n’est pas réservée à quelques-uns. Elle est d’abord un geste de foi qui demande au Seigneur d’agir. C’est un beau geste d’intercession quand des parents bénissent leurs enfants le soir à la fin de la prière en famille. Mais il y a plein d’autres moments où faire ce geste. L’essentiel est de le faire avec une intention de faire ce que désire faire le Seigneur et cela peut nous aider à « incarner » notre prière. Une fois encore, nourrissons-nous de la liturgie et contemplons le nombre de fois où ce geste est fait à la messe. Mais aussi dans tous les sacrements par exemple quand nous imposons, toujours en silence, les mains sur un malade lors du sacrement des malades. C’est le Seigneur qui vient agir en nos humbles gestes. Quelle grâce ! (Cf. site Aleteia)