Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ;
personne ne va vers le Père sans passer par moi.
« Toi qui aimes la vie, toi qui veux le bonheur » (cf. Prologue de la Règle de St Benoît), une seule route assurée : la vie du Christ lui-même. En nous mettant en route avec le Christ nous avons cette belle assurance. Une fois encore, comme bien souvent dans l’Evangile de St Jean, une question, une incompréhension d’un disciple, ici Thomas, permet à Jésus de révéler son identité profonde. La question suivante de Philippe permet à Jésus d’aller encore plus loin : « Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! ». Voilà la grande affirmation chrétienne que reprend le Concile Vatican II dans Dei Verbum sur la Révélation chrétienne : « En écoutant religieusement et proclamant avec assurance la Parole de Dieu, le saint Concile fait sienne cette parole de saint Jean : « Nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous est apparue : ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous soyez en communion avec nous et que notre communion soit avec le Père et avec son Fils Jésus Christ » (1 Jn 1, 2-3). »
Les disciples, dans l’expérience de la Résurrection, vont alors comprendre, au sens le plus profond du terme, qui est vraiment celui qu’ils ont interrogé dans cet évangile. Et ils en sont devenus les témoins jusqu’à nous aujourd’hui. Le chemin que nous offre Jésus n’est pas un chemin de facilité toujours et chacun en fait l’expérience. Il y a bien un « combat » spirituel à mener pour être vraiment ses disciples. Jésus est-t-il vraiment notre chemin, notre vérité et notre vie ? Alors une chose à faire : méditer, méditer encore l’Écriture pour faire la vérité dans notre vie. « Ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ ! » nous dit saint Jérôme. Comment pourrions-nous suivre le chemin sans parcourir le Chemin qu’est Jésus ? Sans nous mettre à l’École de celui qui est la Vie… et la Vie en abondance. « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance » (Jn 10, 10). Pour paraphraser Charles Péguy : « qui ne voudrait courir cette belle aventure que la sainteté ! »
Bon dimanche,
Jean-Baptiste, curé.