La rencontre…..
Dans son encyclique inaugurale, Deus Caritas Est, le pape Benoit XVI rappelait : « À l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive.» Toute la liturgie de la Parole de ce dimanche vient l’exprimer. « Mais sur toi se lève le Seigneur, sur toi sa gloire apparaît » proclame le prophète Isaïe. St Paul évoque la « Révélation » : « Ce mystère n’avait pas été porté à la connaissance des hommes des générations passées, comme il a été révélé maintenant. » C’est l’expérience les mages. Cette rencontre avec l’enfant leur donne un nouvel horizon et une orientation décisive. Ils repartirent par un autre chemin. La rencontre du Christ change, bouleverse toute vie. Les catéchumènes nous permettent de goûter cela et d’en être les témoins émerveillés ! À sa manière et dans différents styles, l’Église offre au monde – aujourd’hui – cette rencontre. C’est sa mission : offrir au monde son Trésor et ce trésor ne grandit qu’en le partageant. Pour paraphraser St Paul, nous devenons les héritiers de Dieu. Cela devient source de l’offrande du seul présent réel que nous ayons : notre vie, nos actes, notre action de grâce, notre amour. La prière sur les offrandes de cette messe le révèle de façon sublime : « regarde avec bonté, nous t'en prions, Seigneur, les dons de ton Église qui ne t'offre plus ni l'or, ni l'encens, ni la myrrhe, mais celui que ces présents révélaient, qui s'immole et se donne en nourriture : Jésus, le Christ. » Benoît XVI concluait son encyclique par cette prière bien ajustée à la fête de ce jour : « Sainte Marie, Mère de Dieu, tu as donné au monde la vraie lumière, Jésus, ton fils – Fils de Dieu. Tu t’es abandonnée complètement à l’appel de Dieu et tu es devenue ainsi la source de la bonté qui jaillit de Lui. Montre-nous Jésus. Guide-nous vers Lui. Enseigne-nous à Le connaître et à L’aimer, afin que nous puissions, nous aussi, devenir capables d’un amour vrai et être sources d’eau vive au milieu d’un monde assoiffé. »
Belle fête de l’Épiphanie.
Jean-Baptiste, Curé