Ne pas se laisser détourner de sa mission...
Aujourd’hui, Jésus, ne se laisse détourner en rien de sa mission et de la Parole. Il refuse la démagogie, l’usage trop humain du pouvoir et, même, ce miracle qui l’arracherait à la mort. C’est, par Lui, avec Lui et en Lui, Jésus, que nous sommes appelés à « l’entraînement au combat spirituel pour lutter contre l’esprit du mal. » (Cf. prière d’ouverture de la messe du mercredi des cendres). C’est Lui Jésus qui lutte pour nous. À nous de nous associer à Lui en cheminant tout au long de ce carême par le partage, la prière et le jeûne. Il s’agit de « vivre comme des justes » (cf. évangile du Mercredi des cendres – Mt 6,1) ; d’être ajustés à Dieu, à sa volonté et à notre identité de fils et filles de Dieu. Laissons-nous conduire par la douce pédagogie de l’Église : aujourd’hui, nous sommes conduits au désert qui, pour l’Homme de la Bible, n’est pas le lieu de l’absence mais, bien au contraire, le lieu de la Présence de Dieu et à Dieu. Dimanche prochain, nous serons conduits sur une « haute montagne » haut-lieu de la Révélation comme au Sinaï. Et les trois dimanches suivants, nous serons justement conduits dans le mystère de cette Révélation. La parabole du figuier dans la vigne qui ne donne pas de fruit mais dont le vigneron annonce qu’il va en prendre grand soin pour qu’il en produise. Image de la patience divine qui espère toujours. Puis la parabole dite du fils prodigue et enfin celle de la « femme adultère », pardonnée et relevée.
La prière d’ouverture de la messe de ce dimanche dit de façon très belle le sens profond du carême : « Dieu tout puissant, toi qui nous invites chaque année à vivre le carême en vérité, donne-nous de progresser dans l’intelligence du mystère du Christ et d’en rechercher la réalisation par une vie qui lui corresponde. »
Très bon carême.
Jean-Baptiste, curé.