DIMANCHE DE LA SANTÉ
Le 11 février 2022, nous célébrerons la fête de Notre-Dame de Lourdes, la journée mondiale des personnes malades.
Cette année, le pape François nous invite à réfléchir sur le thème : « Soyez miséricordieux, comme votre père est miséricordieux » Luc (6, 36) pour nous « aider à grandir en proximité et dans le service des personnes malades et de leurs familles ».
Dans cette lettre, le service de la pastorale de la santé du diocèse vous propose de réfléchir sur le rappel du pape François :
« À ce propos, je voudrais rappeler qu’être proche des malades et leur offrir un accompagnement pastoral n’est pas seulement la tâche réservée à quelques ministres spécifiquement dévoués
à cela. Visiter les malades est une invitation que le Christ adresse à tous ses disciples. Combien de malades et de personnes âgées vivent chez eux et attendent une visite ! Le ministère de
la consolation est un devoir de tout baptisé, en se souvenant de la parole de Jésus : « J’étais malade et vous m’avez visité » (Mt 25, 36). »
Cette invitation, en ce temps de pandémie mondiale, doit nous interpeller en tant que baptisés. Chacun, selon sa disponibilité, ses compétences, pourrait rejoindre une aumônerie hospitalière ou une équipe du service évangélique des malades afin de mieux connaître ce service de la pastorale de la santé.
Les équipes paroissiales du service évangélique des malades (SEM) et les équipes des aumôneries hospitalières vous invitent à venir à les rejoindre pour faire briller la force et l’espérance qui animent notre foi auprès des personnes malades, fragilisées par l’âge (en EHPAD ou au domicile), en situation d’handicap, des aidants et des soignants.
Suite à cette 30ème journée mondiale des personnes malades, les paroisses, à partir de la liturgie du dimanche 13 février 2022, pourront célébrer le dimanche de la santé avec le thème « HEUREUX ».
Cette année, l’évangile des Béatitudes (Luc 6,17.20-26) nous invitera à réfléchir sur ce service auprès des plus fragiles, à porter un regard évangélique sur ce qui se vit auprès des personnes fragilisées par leur santé. Nous sommes invités à élargir notre regard et à prier pour l’ensemble du personnel médical, paramédical, hospitalier mis à rude épreuve par la pandémie qui dure.
« Le bonheur n’est pas une alternative au malheur », écrit le Père Michel Clincke (voir livret) Qu’est ce qui nous rend heureux ou malheureux ? Comment vivons nos épreuves, notre chemin de vie ? Est-ce que nous laissons de la place à Dieu pour atteindre le « vrai bonheur » ? Dieu nous accompagne dans notre quotidienne ; laissons-nous modeler par son Esprit pour visiter, écouter, accompagner nos frères souffrants.
Nous terminerons avec une parole du pape François : « Le malade est toujours plus important que sa maladie et c’est pourquoi toute approche thérapeutique ne peut pas négliger l’écoute du patient, son histoire, ses angoisses et ses peurs. Même lorsqu’il n’est pas possible de guérir, il est toujours possible de soigner, il est toujours possible de consoler, il est toujours possible de faire sentir une proximité qui manifeste de l’intérêt davantage pour la personne que pour sa pathologie. »
Pour connaître le service de la pastorale de la santé vous pouvez joindre :
Délégué diocésain pastorale santé (DDPS), Claude Rault :
07.82.67.71.56 /pastoralesante29@gmail.com
Ou
RDAH, Martine Sadonès :
06.01.71.02.30/aumoneriehospitaliere29@gmail.com
Prière pour le Dimanche de la Santé
Seigneur Jésus,
Toi l’homme des Béatitudes, toi, le pauvre, le doux,
Le juste, le miséricordieux, donne-nous de vivre
Par toi, avec Toi et en Toi.
Quelques soient les évènements
Que nous traversons ou les difficultés
Que nous avons à affronter,
Permets que nous n’oublions jamais
Que Tu marches avec nous,
Que Tu nous prends par la main,
Et qu’être heureux,
C’est te savoir à nos côtés
Quoi qu’il nous advienne.
Ainsi soit-il.
Chantal Lavoillotte
MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LA XXXème JOURNÉE MONDIALE DU MALADE
11 février 2022
« Soyez
miséricordieux, comme votre père est miséricordieux » (Lc 6, 36).
Se tenir à côté de celui qui souffre sur le chemin de la charité
Chers frères et sœurs,
Il y a trente ans, saint Jean-Paul
II institua la Journée Mondiale du Malade pour sensibiliser le peuple de Dieu, les institutions sanitaires catholiques et la société civile à l’attention envers les malades et envers tous ceux qui prennent soin d’eux [1].
Nous sommes reconnaissants envers
le Seigneur pour le chemin parcouru au cours de ces années
dans les Églises particulières du monde entier. Beaucoup de pas en avant ont été accomplis, mais il reste encore une longue route à parcourir pour assurer à tous les malades, notamment dans les lieux et dans les situations de plus grande pauvreté et
d’exclusion, les soins dont ils ont besoin, ainsi que
l’accompagnement pastoral, afin qu’ils puissent vivre le temps de la maladie en étant unis au Christ crucifié et ressuscité. Que la 30ème Journée Mondiale du Malade - dont la célébration culminante ne pourra pas avoir lieu comme prévu, à cause
de la pandémie, à Arequipa, au Pérou, mais se tiendra dans
la basilique Saint-Pierre, au Vatican – puisse nous aider à grandir en proximité et dans le service des personnes malades et de leurs familles.
1. Miséricordieux comme le Père
Le thème choisi pour cette
trentième Journée : « Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6, 36), oriente avant tout notre regard vers Dieu « riche en miséricorde » (Ep 2, 4), qui regarde toujours ses enfants avec un amour de père, même
lorsqu’ils s’éloignent de lui. De fait, la miséricorde
est, par excellence le nom de Dieu, qui exprime sa nature, non pas à la manière d’un sentiment occasionnel, mais comme une force présente dans tout ce qu’il accomplit.
Il est à la fois force et
tendresse. Voilà pourquoi nous pouvons dire, avec stupeur et reconnaissance, que la miséricorde de Dieu comporte à la fois la dimension de la paternité et celle de la maternité (cf. Is 49, 15), car il prend soin de nous avec la force d’un
père et avec la tendresse d’une mère, toujours désireux de
nous donner la vie nouvelle dans l’Esprit Saint.
2. Jésus, miséricorde du Père
Le témoin suprême de l’amour miséricordieux du
Père envers les malades est son Fils unique.
Combien de fois les Évangiles nous
rapportent-ils les rencontres de Jésus avec des personnes frappées par différentes maladies. Il « parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute
maladie et toute langueur parmi le peuple » (Mt 4, 23).
Nous pouvons nous demander : pourquoi cette attention particulière de Jésus à l’égard des malades, au point que celle-ci devient même l’œuvre principale dans le cadre de la mission des apôtres, envoyés par le Maître annoncer
l’Évangile et guérir les malades ? (cf. Lc 9,
2).
Un penseur du XX ème siècle nous
suggère une raison : « La douleur isole d’une manière absolue et c’est de cet isolement absolu que naît l’appel à l’autre, l’invocation à l’autre » [2].
Quand une personne, dans sa propre
chair, fait l’expérience de la fragilité et de la souffrance à cause de la maladie, son cœur devient lourd, la peur s’accroît, les interrogations se multiplient, la demande de sens pour tout ce qui arrive devient plus urgente. Comment ne pas
rappeler, à ce propos, les nombreux malades qui, durant
cette période de pandémie, ont vécu dans la solitude d’un
service de soins intensifs la dernière partie de leur existence, certes soignés par de généreux agents de santé, mais éloignés de l’affection des êtres qui leur étaient les
plus chers et des personnes les plus importantes de leur
vie terrestre ? D’où l’importance d’avoir auprès de soi des témoins de la charité de Dieu qui, à l’exemple de Jésus, miséricorde du Père, versent sur les plaies des malades l’huile de la consolation et le vin de l’espérance
[3].
3. Toucher la chair souffrante du Christ
L’invitation de Jésus à être
miséricordieux comme le Père acquiert une signification particulière pour les personnels de santé. Je pense aux médecins, aux infirmiers, aux laborantins, à ceux qui sont préposés à l’assistance et au soin des malades, de même qu’aux nombreux
volontaires qui donnent de leur précieux temps à ceux qui
souffrent. Chers opérateurs de santé, votre service auprès
des malades, accompli avec amour et compétence, transcende les limites de la profession pour devenir une mission. Vos mains qui touchent la chair souffrante du Christ peuvent être un signe des mains miséricordieuses du Père. Soyez conscients de la grande
dignité de votre profession, comme de la responsabilité
qu’elle comporte.
Bénissons le Seigneur pour les
progrès que la science médicale a accomplis surtout ces derniers temps ; les nouvelles technologies ont permis d’établir des parcours thérapeutiques qui sont d’un grand bénéfice pour les malades ; la recherche continue à apporter sa
précieuse contribution pour combattre d’anciennes et de
nouvelles pathologies ; la médecine de rééducation a largement développé ses connaissances et ses compétences. Mais tout cela ne doit jamais nous faire oublier la singularité de chaque malade, avec sa dignité et ses fragilités
[4]. Le malade est toujours plus important que sa maladie
et c’est pourquoi toute approche thérapeutique ne peut pas
négliger l’écoute du patient, son histoire, ses angoisses et ses peurs. Même lorsqu’il n’est pas possible de guérir, il est toujours possible de soigner, il est toujours
possible de consoler, il est toujours possible de faire
sentir une proximité qui manifeste de l’intérêt davantage pour la personne que pour sa pathologie. C’est pourquoi je souhaite que les parcours de formation des personnels de santé soient capables de rendre disponible à l’écoute et à la
dimension relationnelle.
4. Les lieux de soins, maisons de
miséricorde
La Journée Mondiale du Malade
constitue aussi une occasion propice pour faire porter notre attention sur les lieux de soins. Au cours des siècles, la miséricorde envers les malades a conduit la communauté chrétienne à ouvrir d’innombrables “ auberges du bon Samaritain
”, où les malades de tout genre pourraient être accueillis
et soignés, surtout ceux qui ne trouvaient pas de réponse
à leur question de santé, à cause de leur indigence ou de l’exclusion sociale ou encore des difficultés de soigner certaines pathologies. Dans ces situations, ce sont les enfants, les personnes âgées et les personnes les plus fragiles qui en font les frais.
Miséricordieux comme le Père, de nombreux missionnaires
ont accompagné l’annonce de l’Évangile par la construction d’hôpitaux, de dispensaires et de maison de soins. Ce sont des œuvres précieuses à travers lesquelles la charité chrétienne a pris forme, et l’amour du Christ dont ses
disciples ont témoigné, est devenu plus crédible. Je pense
surtout aux populations des régions les plus pauvres de la planète, où il faut parfois parcourir de longues distances pour trouver des centres de soins qui, malgré leurs ressources limitées, offrent ce qui est disponible. La route est
encore longue et dans certains pays recevoir des soins
appropriés demeure un luxe, comme l’atteste, par exemple, le peu de vaccins disponibles contre le covid-19 dans les pays les plus pauvres ; mais encore plus le manque de soins pour des pathologies qui nécessitent des médicaments bien
plus simples.
Dans ce contexte, je désire réaffirmer l’importance des institutions catholiques de santé : elles sont un précieux trésor à soutenir et sur lequel veiller ; leur présence a caractérisé l’histoire de l’Église en raison de leur proximité avec les malades les plus pauvres et les situations les plus oubliées [5]. Combien de fondateurs de familles religieuses ont su écouter le cri de frères et de sœurs privés d’accès aux soins ou mal soignés et se sont prodigués à leur service ! Aujourd’hui encore, même dans les pays les plus développés, leur présence constitue une bénédiction car elles peuvent toujours offrir, en plus des soins du corps avec toute la compétence nécessaire, la charité pour laquelle le malade et sa famille sont au centre de l’attention. À une époque où la culture du déchet est si répandue et où la vie n’est pas toujours reconnue digne d’être accueillie et vécue, ces établissements, en tant que maisons de la miséricorde, peuvent être exemplaires pour soigner et veiller sur chaque existence, même la plus fragile, de son commencement jusqu’à son terme naturel.
5. La miséricorde pastorale : présence et
proximité
Au long du cheminement de ces
trente années, la pastorale de la santé a vu également son indispensable service être toujours plus reconnu. Si la pire discrimination dont souffrent les pauvres – et les malades sont les pauvres en santé – est le manque
d’attention spirituelle, nous ne pouvons pas manquer de
leur offrir la proximité de Dieu, sa bénédiction, sa Parole, la célébration des Sacrements et la proposition d’un chemin de croissance et de maturation dans la foi [6]. À ce propos, je voudrais rappeler qu’être proche des malades et leur offrir un
accompagnement pastoral n’est pas seulement la tâche
réservées à quelques ministres spécifiquement dévoués à cela. Visiter les malades est une invitation que le Christ adresse à tous ses disciples. Combien de malades et de personnes âgées vivent chez eux et attendent une visite ! Le
ministère de la consolation est un devoir de tout baptisé,
en se souvenant de la parole de Jésus : « J’étais malade
et vous m’avez visité » ( Mt 25, 36).
Chers frères et sœurs, à
l’intercession de Marie, santé des malades, je confie tous les malades et leurs familles. Unis au Christ, qui porte sur lui la douleur du monde, puissent-ils trouver sens, consolation et confiance. Je prie pour tous les personnels de santé afin que,
riches en miséricorde, ils offrent aux patients, en plus
des soins adaptés, leur proximité fraternelle. Àtous, je
donne de tout cœur la Bénédiction apostolique.
Rome, Saint-Jean-de-Latran, 10
décembre 2021, mémoire de Notre Dame de Lorette.
François
[1] Cf. S. Jean-Paul II, Lettre au
Cardinal Fiorenzo Angelini, Président du Conseil Pontifical pour la Pastorale des Services de la Santé, pour l’Institution de la Journée Mondiale du Malade (13 mai 1992).
[2] E. Lévinas, « Une éthique de la
souffrance », in Souffrances. Corps et âme, épreuves partagées, sous la direction de J.-M. von Kaenel, Autrement, Paris 1994, pp. 133-135.
[3] Cf. Missel Romain, Préface commune VIII,
Jésus bon Samaritain.
[4] Cf. Discours “A la Fédération
nationale des ordres des médecins chirurgiens et des odontologues italiens, 20 septembre 2019».
[5] Cf. Angélus à l’hôpital “ Gemelli ” de Rome,
11 juillet 2021.
[6] Cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium (24
novembre 2013), 200.
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