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Billet du curé du 29 janvier 2022

Un cœur aux dimensions de celui de Dieu …

 

L’Évangile, aujourd’hui, nous fait sentir les résistances qui se font jour dès le début de la Prédication de Jésus et donc à la Parole de Dieu. Il semble comme y avoir un blocage à Nazareth. Jésus est-il trop connu ? « N’est-il pas le fils de Joseph ? ». « Fais chez nous ce que tu as déjà fait ailleurs ! » Alors Jésus se met à relire l’Ecriture ; Dieu fait grâce toujours. Même et peut-être surtout en des lieux et auprès de personnes inattendues : la veuve de Sarepta avec Elie (une étrangère !), Naaman le syrien au temps du prophète Elisée. La 1ère lecture nous rappelle les difficultés qu’a pu vivre Jérémie. Oui, ça résiste. L’accueil de l’évangile résiste parfois aussi et peut-être même souvent en nos propres vies. « Mais lui [Jésus], passant au milieu d’eux, allait son chemin. » Ce dimanche est comme un appel à la foi. Croire que la Parole fait son chemin, fait son œuvre en nous, autour de nous. « Si tu veux, tu peux me guérir. » « Si tu veux tu peux me délivrer. » Jésus, s’il va son chemin, sait qu’il est porteur d’un message et est le témoin de l’infinie miséricorde de son Père qui veut se révéler. Quand Jésus prononcera les paraboles de la miséricorde (la Brebis perdue, la pièce perdue, le Fils prodigue en Lc 15), il le fera en réponse à une remarque des scribes et pharisiens : « cet homme fait bon accueil aux pécheurs et il mange avec eux. » Jésus est libre ; témoin de la libéralité de son Père. Nous en sommes, à la fois les bénéficiaires et les témoins. C’est une responsabilité qui peut nous faire trembler. Mais le Seigneur nous accompagne ; lui qui a aimé jusqu’à donner sa vie pour ceux qu’il aime. Il y a la Croix et il y a le matin de Pâques. C’est bien pour puiser à ce mystère que nous sommes rassemblés en ce dimanche. Saint Paul, nous le rappelle : « au milieu des ténèbres brillera la lumière ; elle a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de sa gloire qui rayonne sur le visage du Christ. Mais ce trésor, nous le portons comme dans des vases d’argile ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire appartient à Dieu et ne vient pas de nous. » (2 Co 4, 6-7).

 

Bon dimanche.

 

Jean-Baptiste, curé.

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