« Heureux les invités au repas des noces de l’agneau ! »
« Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » : nous dit la mère de Jésus. En St Jean, Jésus inaugure son ministère public par sa participation à ce repas de Noces. Il en devient le maître du repas en offrant ce vin inédit et inégalé. C’est un signe (mot de prédilection chez St Jean) et viendra son « heure » sur la croix. Jésus vient inaugurer un monde nouveau et offrir une espérance inespérée. Tout semblait gâché dans ce repas mais le Seigneur vient « guérir » ce qui semblait perdu. Ces temps peuvent nous sembler difficiles. Nous pouvons être troublés. Notre évêque, il y a un an, nous offrait une brève mais profonde lettre pastorale : « Tenez bon dans le Seigneur, mes bien-aimés. » Il nous invitait à prendre de la hauteur. Ici dans l’évangile nous sommes conduits au sommet de la Révélation chrétienne. Nous avons notre tâche à accomplir en remplissant ces jarres et en offrant ce vin de la joie de l’Evangile à nos contemporains comme ces servants du repas. A la messe, la nouvelle traduction nous invite à entendre, juste avant de communier : « heureux les invités au repas des noces de l’agneau ! » A l’eucharistie, nous sommes à ce banquet. C’est inouï. Notre évêque, dans sa lettre, nous invitait à la prière, à la fraternité. Jésus sait que parfois, sinon bien souvent, ses disciples sont troublés : dans la barque submergée par la tempête, au jardin des oliviers, par ce manque de vin... Mais il nous donne sa douce parole réconfortante. En des temps bien troublés dans sa vie, Sainte Thérèse d’Avila offrait cette profonde affirmation et prière : « Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie ; tout passe. Dieu ne change pas : la patience obtient tout ; celui qui possède Dieu ne manque de rien. Dieu seul suffit ! ». Marie nous invite à la confiance. Osons accueillir sa parole.
Bon dimanche et tenez bon dans le Seigneur.
Jean-Baptiste, curé