Avec empressement vers la joie de Noël.
Joie de la Bonne Nouvelle ; hâte et joie de se rendre auprès d'Élisabeth et de se mettre à son service. Béatitude de celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. Marie vient non seulement aider sa parente mais vient surtout communier à sa joie. Ce dimanche nous appelle à vivre la venue du Seigneur en notre chair avec cet empressement et cette joie. « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? ». Avec Élisabeth posons-nous aussi cette même question : d’où vient ce bonheur que le Seigneur se fasse tout proche de nous ? A chaque ligne de l’Evangile nous voyons Dieu se faire proche des plus petits, de ceux qui pourraient penser que Dieu ne les aime pas ou les a oubliés. Préparer une fête, c’est déjà vivre la fête. Alors que la joie de Noël vienne déjà illuminer notre cœur. « Si tu ne penses d'abord qu'à lorgner les vitrines pour savoir ce que tu vas acheter pour tes gosses, alors Noël c'est râpé. » disait le P. Guy Gilbert dans sa langue si personnelle. « Si tu ne prends pas le temps de méditer durant cet Avent le merveilleux mystère de la nuit de Noël, la pauvreté de l'enfant Jésus, le dénuement absolu des immigrés qui sont ses parents, Noël c'est râpé. » Il reste encore quelque temps pour préparer notre cœur à cet inouï... comment est-ce possible que Dieu vienne jusqu’à nous ? qu’il soit l’Emmanuel ? Et ne nous trompons pas, la fête de Noël si importante soit-elle n’est pas la plus grande fête chrétienne. C’est Pâques. La liturgie de cette messe nous le rappelle. Avez-vous remarqué que la prière d’ouverture d’aujourd’hui est la prière de la fin de la récitation de l’Angélus. Réécoutons-la : Que ta grâce, Seigneur, se répande en nos cœurs. Par le message de l’ange, tu nous as fait connaître l’Incarnation de ton Fils bien aimé, conduis-nous, par sa passion et par sa croix jusqu’à la gloire de la résurrection. Par le Christ, notre Seigneur. Les artistes du moyen-âge, comme Giotto, l’avaient bien compris en représentant le bébé de la crèche avec, déjà, son auréole crucifère. Le bébé de Noël, c’est Jésus en croix, c’est Jésus ressuscité qui nous envoie, en hâte partager cette Bonne Nouvelle qui ne peut attendre. Que Marie, notre Dame de l’Avent, nous inspire et nous éclaire.
Bon dimanche,
Jean-Baptiste, Curé