« Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. » L’évangéliste, aujourd’hui, nous invite à découvrir Jésus touché par cette foule comme déjà annoncé par le prophète Jérémie. Le cœur de Dieu est touché par cette humanité en recherche. L’image du berger reprenant son troupeau dispersé nous vient du fond des âges bibliques et des peuples de pasteurs. Les disciples reviennent de mission et racontent à Jésus ce qu’ils ont fait en son nom. Venez à l’écart et reposez-vous un peu. Toute prédication doit reprendre souffle auprès de Jésus... dans la prière. Le disciple doit accepter de se laisser « soigner » par Jésus ; accepter que Jésus prenne soin de nous. Nous pouvons contempler dans la prière cette compassion de Jésus ; imaginer ces foules dispersées physiquement et intérieurement. La prédication de Jésus offre un sens et le soin des foules passe par son enseignement. On l’imagine en train d’inventer des paraboles pour « montrer » le cœur de Dieu son Père. En chaque eucharistie, nous venons à Jésus nous laisser enseigner et nourrir. La messe c’est Dieu qui prend soin de son peuple comme promis par Jérémie et comme a pu l’expérimenter St Paul : « réconcilier avec Dieu les uns et les autres en un seul corps par le moyen de la croix ; en sa personne, il a tué la haine. Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix, la paix pour vous qui étiez loin, la paix pour ceux qui étaient proches. » Étant nourris, rassasiés, les fidèles du Christ sont dispersés de par le monde. Là où ils sont placés, ils deviennent eux-mêmes, comme ces chers disciples de l’Evangile de ce jour, heureux de témoigner et d’agir au nom de Jésus pour peu qu’ils se reconnaissent bien petits mais heureux de porter cette parole de paix auprès de leurs frères en humanité qui n’ont pas encore entendu parler de Jésus, le bon pasteur et le prince de la paix.
Bon dimanche.
Jean-Baptiste