Se laisser façonner par la liturgie du carême
« La liturgie n’est pas seulement une prière spontanée, mais quelque chose de plus originel : elle est l’acte qui fonde l’expérience chrétienne tout entière et, donc, également la prière » rappelait le pape François lors de l’audience générale du 3 février dernier. La 1ère préface de la prière eucharistique du carême dit : « Car chaque année, tu accordes aux chrétiens de se préparer aux fêtes pascales dans la joie d’un cœur purifié ; de sorte qu’en se donnant davantage à la prière, en témoignant plus d’amour pour le prochain, fidèles aux sacrements qui les ont fait renaître, ils soient comblés de la grâce que tu réserves à tes fils ». Le carême nous est offert pour retourner au cœur de la foi. La vie quotidienne peut nous faire oublier ce cœur. L’Église – comme mère et enseignante – nous offre cette grande retraite universelle pour lutter contre le mal qui nous entoure et nous habite. Pas seuls mais avec le Seigneur qui lutte contre les tentations et en est victorieux. La prière d’ouverture de la messe des cendres parlait d’entrainement au « combat spirituel ». Au long de ce carême, laissons-nous façonner par la douce mais ferme pédagogie de la liturgie de la Parole au long des dimanches mais aussi celle proposée chaque jour de la Semaine. Le Seigneur vient nous conduire par sa Parole. Nous avons la grâce d’accueillir des catéchumènes (nous allons entendre parfois les évangiles de l’année A même si nous sommes l’année B) : entrons dans leur joie de découvrir l’éternelle jeunesse de l’Evangile ; leur désir de recevoir les sacrements de l’initiation chrétienne ; de répondre par toute leur vie à cette rencontre avec Jésus. Le Seigneur nous invite à entrer dans son alliance (cf. 1ère et 2ème lectures) : « aujourd’hui ne fermons pas notre cœur mais écoutons la voix du Seigneur » (Ps 94). Oui, « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. ».
Bonne marche vers Pâques. Bon carême. Bon dimanche.
Jean-Baptiste, curé.