Divine contamination ...
Tenu à l’écart par cette maudite lèpre ; tenu à l’écart de la vie du peuple sauvé. Le lépreux était condamné à la solitude et au désespoir (la 1ère lecture le rappelle). Mais il ose tout de même s’approcher du Christ. Leçon pour nous : oser, malgré notre péché, nous approcher de Jésus. Garder cette certitude que malgré ce que nous vivons et même ce que nous pouvons penser de nous quand faisons la vérité en nos vies : le Seigneur est toujours miséricorde pour ses créatures. « Si tu le veux, tu peux me purifier. » « Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié. » Jésus commet l’impensable ; il enfreint les règles établies. Mais pour une seule chose : remettre cet homme dans la communion divine. Jésus court le risque de toucher cet homme pour que la contamination s’inverse. C’est avec Jésus une divine contamination ne cessant de se répandre. Comment le lépreux pourrait-il se taire ? Il ne peut qu’annoncer cette grâce reçue même si Jésus ne souhaite pas être pris pour un « guérisseur ». Jésus, d’une certaine manière, prend la place du lépreux comme il le fera de façon ultime sur la croix où Jésus sera dans une solitude encore plus extrême que ce lépreux. Jésus a pris sur lui nos péchés. Devant lui, nous nous reconnaissons défigurés par le péché. Mais il ne se lasse pas de nous accueillir et de nous pardonner.
Plus aucune cause n’est désespérée. Nous célébrons à Pâques ce mystère. Le carême qui commence mercredi prochain sera l’occasion de redire au Seigneur : « si tu le veux tu peux me purifier. » Le salut est donné, l’axe de notre vie est assuré. Depuis la mort et la résurrection du Seigneur, c’est une divine contamination qui s’est mise en route. Avec Paul, nous en sommes les bénéficiaires et les témoins. Alléluia.
Très bon dimanche.
Jean-Baptiste, curé.