Un nouveau Temple nous est offert... c’est Dieu avec nous (l’Emmanuel)
Le roi David n’avait rien compris en voulant pour Dieu une « maison » splendide. Le Seigneur lui fait découvrir qu’il n’a pas besoin d’un temple époustouflant. À la suite de l’Évangile, les chrétiens comprendront que le seul vrai temple est Jésus lui-même. En lui, c’est Dieu qui se rend présent en chacun de nous. Avons-nous remarqué que la prière d’ouverture de cette messe est la prière qui conclut chaque récitation de l’Angélus : « Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos cœurs ; par le message de l’ange, tu nous as fait connaître l’incarnation de ton Fils bien-aimé ; conduis-nous, par sa passion et par sa croix, jusqu’à la gloire de la Résurrection. » Le Oui de Marie à la salutation et à la demande angéliques est le modèle de la réponse à donner à la question délicatement posée par Dieu : puis-je faire chez toi ma demeure ? Puis-je habiter en toi ? Dieu veut simplement s’inviter chez nous, à notre table, en nos vies ? Nous aimons contempler ces Vierges médiévales siégeant sur un trône et qui offrent Jésus au monde. A Noël, la fête nous invite à accueillir, comme Marie, l’enfant et à partager cette Lumière à nos frères qui, comme les romains de la 2nde lecture, pouvaient errer sans but à leur vie. Oui, dans la nuit de Noël, nous entendrons : « le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. » Venons et invitons-nos frères à se réchauffer à cette lumière. En n’oubliant pas, comme nous le rappelle la prière de l’Angélus, que celui dont nous célébrons la naissance est aussi celui donnant sa vie pour nous sur la Croix et ressuscité au matin de Pâques. Nos eucharisties en sont la Mémoire. « La crèche, le calvaire et le tabernacle » ; la sainte trilogie du bienheureux père Antoine Chevrier. « Il faut faire naître le Christ dans les cœurs. » aimait-il encore à dire pour nous rappeler la Mission si nécessaire en ces temps. Alors préparons-nous à cette naissance... pour la Gloire de Dieu et le salut du monde.
Bon dimanche.
Jean-Baptiste, curé.